samedi, mai 31, 2008

jeudi, mai 29, 2008

En juin (c'est rouge !)

Une soirée consacrée à Hélène Bessette à la Librairie Le Comptoir des mots jeudi 19 juin à 20 heures.
Avec : Michèle Lesbre, auteur ; Robert Cantarella, metteur en scène, directeur du 104 et postfacier de Suite Suisse ; Julien Doussinault, biographe d’Hélène Bessette & Bibi.
Heureuse de voir qu’Hélène Bessette ne cesse de faire de nouveaux adeptes – et pas des moindres ! – enthousiastes.

Le Comptoir des mots : 239, rue des Pyrénées - 75020 Paris - M°Gambetta - 01 47 97 65 40


Et puis le jeudi 26 juin à 20 heures, ce sera une soirée RALBUM, cette fois, à la Librairie La Cour des Miracles, à Rennes. Lecture/rencontre/écoute/apéro. Avec notamment : Olivier Mellano, Thomas Poli, Arm & encore Bibi.

La Cour des Miracles : 18 rue Penhöet, 35000 Rennes - 02 99 79 55 87

mercredi, mai 28, 2008

En voilà une nouvelle

et une bonne !



(Photo Olivier Roller).

samedi, mai 24, 2008

France mélasses


Dix neuvième festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont (faudrait mettre plus de cap’, F, I, A, G…) J’avais oublié les villes où le temps passe lentement (c’est un compliment). C’est bon de voir des bords de route avec des ronces, du chiendent, des crottes de renard, de la ciguë. La liberté des friches me manque. Mais le vide de rues des petites villes de province entre midi de deux heures – façon explosion nucléaire, je suis la dernière personne sur terre – m’angoisse. Je n’aurais pas dû mettre des bottines à talons alors qu’on marche en moyenne cinq kilomètres par jour à Chaumont (vœu pieux pour un prochain festival).
Très éclairante présentation du remarquable site poptronics (Annick Rivoire/Christophe Jacquet), que j’avais un peu perdu de vue depuis son lancement – shame on me, je vais me rattraper. Super concert Rolax au Super. Beau Bastard Battle version graphique. Affiches affichées. Et je connais peu de monde dans le graphisme, c’était presque des vacances, je n’ai croisé aucun fâcheux. Tout va bien.
Lu à Chaumont – affiches off, je crois : « Graphiste fucking », « Casper le petit Pantone », « I Shot The Serif » (spéciale dédicace à Thomas Lélu). Et entre la gare et les Subsistances : « France mélasses » (c’est une usine).
Je suis très fière de mon texte pour Fanette, disséminé dans la ville = de la réalisation graphique de Fanette (j’en mettrai ici les photos en diaporama dès que je les aurai reçues). En voici, déjà, le texte :

entre chien et loup
les arbres
suaires
si
sereins au vent
crient le jour après
la nuit claire indécise

Pas mécontente non plus de ma lecture à l’Autoharp. Confession : je n’avais jusqu’à présent jamais été vraiment à l’aise lors de mes « performances » : lecture + montage sonore réalisé sur ordinateur et/ou diaporama. J’ai l’impression que l’interface numérique dans ce contexte-là me bride, comme une barrière entre moi et moi. Entre le public et moi. Mais c’est sans doute une question d’apprivoisement. Ou de nature. L’avenir me le dira – la main sur la bibliothèque de bois. Jusqu’à présent, ces tentatives performatives me semblaient ratées. Enfin bof, quoi. Refaire de la musique m’a fait du bien. Je crois que je commence à entrevoir un « dispositif » (pour employer de grands mots) qui me correspond. Dans lequel je suis bien. Je regarde l’heure mais je ne la vois pas. Alors, je ne cesse d’ouvrir mon téléphone portable bivalve pour la consulter, façon TOC. J’ai un train à prendre.

(Image : affiche de Mathias Schweizer pour le festival de Chaumont, 2007).


* Addenda : fragment de copie, recto-verso, déchirée, trouvée dans un buisson à Chaumont :


vendredi, mai 23, 2008

Famille Supplice

Ouh comme le temps file. Et à 14 heures, départ pour Chaumont pour une lecture à l’Autoharp de mon prochain livre… Un œil sur le texte, un œil sur l’instrument, ça va être sportif. Mais ce lâcheur d’Olivier Quintyn alias OriO – qui devait m’accompagner, au départ – était pris par un colloque ou je ne sais quelle occupation universitaire. Donc, je vais lire et jouer en même temps (non, je ne lancerai pas une boucle depuis mon ordinateur, analogique power !) en me demandant ce qui prendra le pas : le rythme de la lecture ou celui de la musique… Je suis tellement fatiguée que je n’arrive pas encore à avoir le trac ! J’ai enfin fini la maquette et les corrections de Bastard Battle de Céline Minard. La couverture est bouclée aussi. Il ne reste que quelques détails à vérifier avec Céline. Je commence donc la maquette de Mademoiselle de Biche d’Emmanuel Tugny après l’énorme travail de saisie (la disquette ayant été perdue, il y fallu saisir à nouveau les quelques 300 pages…) et de relecture des extraordinaires stagiaires que nous avons la chance de recevoir aux Éditions Léo Scheer. Un merci tout particulier à la parfaite, en tous points, Laura Musseau et à Arnaud Bongrand qui va faire un sacré correcteur, m’est avis. J’ai trouvé la couverture du prochain livre de Tarik Noui, aussi, qui sortira en octobre, Rouge à lèvres sur le plongeoir d’une piscine municipale. J’attends que Tarik, actuellement en résidence à New York, m’envoie la dernière version du texte avant de commencer à travailler dessus – mais le livre est prévu pour octobre donc rien ne presse vraiment, encore. Au milieu de tout cela, évidemment, manuscrits, communication, réponses presse, etc. Je ne publierai pas le prochain texte de Christophe Hanna, pardon, La Rédaction, que j'avais envie de publier, Valérie, mais c'est pour la meilleure raison du monde, il reste à la maison. Cela ne m'empêchera pas, bien au contraire, de faire une publicité maximale pour cet importantissime livre à sa sortie. Et depuis le temps qu'on se connaît avec cette crapule théorique (à l'époque, je m'appelais encore Anne-Laure et je prononçais deux ou trois mots par heure...), on finira bien par faire quelque chose ensemble. Dans cette trombe, tous les matins et tous les soirs, je traverse en bus le cimetière Montmartre et je passe devant le tombeau de la « Famille Supplice », qui me saute toujours au visage. Je ne sais pas pourquoi quel que soit mon état de concentration ou de distraction, cette « Famille Supplice » s’invite toujours à l’aurore et au crépuscule. C’est peu ma « centrale nucléraire » à moi. Si je n’avais pas la flemme de trimballer mon appareil photo (absolument non compact) quotidiennement dans mon sac à main, je photographierais ce tombeau, deux fois par jour, et il serait flou, ensoleillé, gris, mouillé, derrière la brume, encore ensoleillé, toujours flou, à demi caché par une voiture, entourant une silhouette avec poussette, penché par la vitesse du véhicule… toujours, éternellement, « Famille Supplice ». Mais que ferais-je ensuite, de ces photos de famille ?

dimanche, mai 18, 2008

P.A.R.I.S.



P.A.R.I.S. Taxi Girl

mercredi, mai 14, 2008

manque perds et passe


> dernier morceau de Sylvain Courtoux (co-composition Lise Etcheverry) sur confusion is text - et aussi sur myspace.

mardi, mai 13, 2008

Norma Ramón

Après l’excellent Volume, Orion Scohy nous livre un tout aussi intriguant Norma Ramón qui va plus loin encore du côté de l’absurde avec une certains évolution de l’écriture… entretien !


L.L. : Par rapport à Volume, je décèle dans Norma Ramón un changement stylistique. J’ai l’impression que la notion d’absurde – que ne renierait pas le pigeon malfaisant de ton premier livre – va croissant. C’est vrai ou j’ai trop abusé de la caipirinha au Brésil ? Si mon taux d’alcoolémie résiduelle n’est pas en cause : pourquoi ?

O.S. : Tout d’abord, si l’on a la chance de passer par le Brésil, c’est plutôt le fait de ne pas boire assez de caipirinhas qui consisterait un abus, à mon avis.
Dans Volume, mon premier roman, j’avais voulu multiplier les styles, les références, les strates. J’avais la naïve ambition, sans me départir toutefois de mon fidèle scepticisme, de fabriquer quelque chose de total, n’ayant pas encore prévu d’écrire autre chose après ça. Et puis c’était un premier livre. Après sa parution, mes tentatives d’écriture se sont toutes avérées assez décevantes, jusqu’à ce que me vienne l’idée d’un projet peut-être plus vaste encore. Or, comprenant que cela me prendrait pas mal de temps et me révélant assez impatient de publier quelque chose de plus court et de plus léger en guise de transition ou d’intermède, je me suis lancé dans NR. Mais le contenu du livre n’était absolument pas prémédité, je l’ai rédigé assez vite, une idée en entraînant une autre, sans réfléchir ou presque. Même s’il ne s’agit tout de même pas d’écriture automatique à proprement parler, c’est notamment cette façon de travailler qui peut expliquer la présence importante de la notion d’absurde dont tu parles, les références au surréalisme et à Dada, la récurrence de l’eau, des rêves – l’imagination de la matière.


L.L. : Tout comme Volume, Norma Ramón tisse des rapports étroits avec des intertextes, l’un, ici, tout particulièrement, Je m’appelle Jeanne Mass (et je suis videur au Coconut café) de Thomas Lélu. Là, je ne peux pas accuser la cachaça, c’est très explicite dans le texte puisque tu y nommes l’auteur à plusieurs reprises. Pourquoi passer de références classiques, tout du moins, faisant partie du patrimoine littéraire dans Volume à un livre paru très récemment ? Quelle est la fonction de cet intertexte omniprésent aussi bien dans l’absurdité des situations que dans le style ?

O.S. : Juste avant « Lélu », il est question de « l’Élu », dans le livre. C’est l’homophonie, toujours dans ce contexte d’écriture semi-automatique, qui m’a d’abord conduit à citer cet auteur – promis juré. Volume avait à sa sortie eu droit à un petit article dans Art Press, lequel jouxtait un autre petit article concernant Je m’appelle Jeanne Mass. L’auteur de ces deux critiques (un dénommé Jacques Leuil dont le patronyme a tendance à me laisser rêveur), comparait les deux livres, notamment en raison de leur « postmodernisme » commun et par ce que cela comportait selon lui de positif (inventivité parodique, ironie) comme de négatif (vacuité/vanité, distanciation excessive). J’avais déjà entendu parler de Thomas Lélu et de son roman, et j’avais très envie de le lire. Je ne l’ai cependant toujours pas fait. J’ai maintenu la référence explicite à cet auteur pour ces raisons, et aussi parce qu’alors elle me permettait de renforcer l’un des fils rouges de NR, à savoir le jeu parodique vis-à-vis de l’autofiction, ou du moins vis-à-vis de l’utilisation contemporaine que l’on a cette notion (d’où aussi l’évocation du name dropping et la présence d’un personnage romanesque nommé Christine Angot...)

Je sais par ailleurs qu’un des personnage de Je m’appelle Jeanne Mass se nomme Derrick et qu’il est question de la série allemande du même nom dans NR. C’est une pure coïncidence : il se trouve qu’étant sous-titreur Télétexte, je m’en suis coltiné un paquet d’épisodes, que j’ai du mal à m’en remettre et que cela est ressorti, toujours presque inconsciemment, en écrivant.
Je connais aujourd’hui un peu mieux le travail de Lélu, notamment ses photographies, et je prévois toujours de lire Je m’appelle Jeanne Mass très bientôt. Juré promis.


L.L. : Ton écriture met en place un jeu permanent sur les lieux communs et autres topoï littéraires, de façon assez agressive, parfois, quant au ronron narratif classique. Peut-on dire – en tant que non-philosophe – que tu construis une espèce de dialectique romanesque : élaboration d’un roman + déconstruction de ce même roman = roman d’Orion Scohy ?
Quel est ton rapport à cette forme romanesque au sein de laquelle tu développes tes livres ?

O.S. : Tu as raison mais, en fait, cette question de dialectique ne m’est pas propre : elle est propre au roman. Car si l’on considère, à juste titre, que le roman moderne est né avec Rabelais et Cervantès, on peut voir que, dès le début, sa déconstruction est corrélative à son élaboration. C’est-à-dire que la simple narration en prose d’une histoire ne suffit pas à faire un roman : par nature, celui-ci comporte sa propre critique, il se met lui-même en abyme, interroge son artificialité, met l’ironie – le questionnement – en avant, il ne reste pas en place. C’est bien après son apparition que les codes se sont figés, qu’on a voulu faire croire au lecteur que l’objet d’art complexe qu’il avait entre les mains n’était qu’un simple générateur de catharsis. L’émotion directe, le divertissement, l’identification aux personnages ou le bovarysme sont devenus les maîtres mots. Les traîtres mots, plutôt. Bien sûr, les exceptions sont nombreuses, mais c’est tout de même la tendance générale qui se dégage depuis le XIXe siècle (pourtant même Balzac, l’inventeur du fameux « roman balzacien » qui continue de constituer le modèle actuel, n’était pas dépourvu d’ironie et d’inventivité). Pour moi, le roman est par nature polymorphe, mouvant, et donc expérimental. Si j’opte pour la matière romanesque plutôt que pour la poésie, c’est peut-être parce que, comme tout le monde, j’aime aussi me laisser conter des histoires, j’aime être diverti, m’identifier aux personnages, j’aime ce pacte de lecture qui repose sur le mensonge – à condition justement de laisser au lecteur la possibilité de prendre la distance, de lui laisser déceler les ficelles ou du moins des bouts de ficelle, de dévoiler de temps à autre des facettes de l’artifice, de ne pas lui faire prendre des vessies pour des lanternes et la fiction pour un quelconque défouloir émotionnel ou placebo artistico-psychique. La narration, quand elle est dotée de cette conscience et de cette réflexivité-là, peut alors devenir un formidable outil de subversion. J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi après Flaubert, Nabokov, le Nouveau Roman, l’Oulipo, Queneau et tous les autres, la norme romanesque reste celle que l’on nous inflige. Mais d’aucuns me rétorqueront : « C’est normal, Raymond. »


L.L. : Norma Ramón s’affirme explicitement – c’est même l’héroïne éponyme qui l’énonce – comme la représentation d’un roman. Peut-on dire que tes créations typographiques participent de cette spécularité ? Comment les envisages-tu ? Quelle fonction ont-elles ?

O.S. : Oui, les questions du double, du miroir, du spéculaire et du reflet reviennent fréquemment dans mon travail. Ce sont au fond des thèmes très classiques. Cela permet évidemment de laisser des indices insistants quant au côté faux, fictif, de l’œuvre. Et bien sûr, tous les passages graphiques et visuels vont dans ce sens. Cela casse la linéarité du fil romanesque et introduit de la poésie, de l’image et de la verticalité dans l’horizontalité de la prose romanesque. Rien n’empêche le roman d’être plastique, lui aussi. Au contraire. Par son extrême malléabilité, il est le meilleur moyen de m’aider à approcher la sculpture, moi qui ne sais rien faire de mes mains (à part utiliser des couverts (pour les planter bienveillamment dans la joue de mon voisin de table). Je crois savoir que mes livres trouvent un écho chez des plasticiens – on ne s’étonnera donc pas de me voir travailler avec certains d’entre eux et multiplier les références à l’art contemporain (principalement, dans NR, à Duchamp, Broodthaers, Abdi).


L.L. : En parlant d’héroïne éponyme, on peut dire qu’elle n’est pas très présente, la Norma Ramón, même si elle est un personnage clef – puisque la femme aimée du personnage narrateur, c’est un sacré statut, tout de même. Peut-on dire que ce manque participe également de ton entreprise de renversement des codes narratifs traditionnels ?

O.S. : Oui.


L.L. : Et d’ailleurs, c’est quoi, la suite ? Tu sais déjà ?

O.S. : Tout d’abord, comme je regrette d’avoir trop brièvement répondu à la question précédente, voici quelques précisions… Très vite, en écrivant NR, j’avais prévu d’intituler le livre Ceci n’est pas un roman. Une brève recherche sur Goûgueul m’a appris que ce titre était déjà pris, comme je m’y attendais un peu. C’est alors en lui cherchant un remplaçant, et en jouant à un subtil jeu d’anagrammes à la portée d’un marcassin prématuré que je suis tombé sur Norma Ramón. (Je rechigne généralement à livrer ce genre d’informations, mais j’ai conscience que tout le monde n’a pas le réflexe de jouer aux anagrammes ni spontanément envie de faire l’effort de décrypter ce qui me sert de cerveau débile.) Ainsi est né le personnage, roman au carré mais pas tout à fait, moins absent qu’un automne à Pékin puisqu’il apparaît deux ou trois fois et de façon presque identique – et cela venait renforcer la thématique du dédoublement, de la spécularitéétiralucéps, etc. Bref, cela collait assez bien, quoique avec un soupçon de hasard – ce qui était parfait car je déteste qu’un plan se déroule sans raccrocs. Ainsi, le livre s’est fait presque tout seul : c’est en cherchant un titre qu’a été créé le personnage supposé principal, lequel, grâce à son nom et par ricochet, m’a donné l’idée de la fin du livre. En fait, le personnage principal, c’est le (ou les) point(s) de coïncidence entre l’objet que le lecteur tient entre les mains et l’idée mentale qu’il se fait du roman qu’il est en train de lire ; ou entre l’art et l’amour/désir de l’art. Ou bien c’est autre chose. Tout cela est très clair, je n’en doute pas.

Concernant mes projets, je préfère ne rien en dire, pas par superstition mais parce que je me réserve la liberté de changer d’avis ou de direction dans la seconde qui suit.


Orion Scohy, Norma Ramón, POL, en librairie depuis le 2 mai 2008.

La Funghimiracolette



Vendredi 16 mai : lecture & concert d'Olivier Mellano aux Voûtes, à Paris, XIIIe. Car Olivier Mellano est également écrivain, c'est ces veinards de chez MF qui l'ont compris !

Suivi d'un concert-impro, donc, avec Greaves/Jeanneau/Vrod/Constable/Boulard et Mellano - première partie : Benoît Burello (BED) solo.

Le problème, c'est que le même soir, évidemment (c'est toujours comme ça) il y a une lecture Al Dante à L'Ogre à plumes, Paris XIe, avec Charles Pennequin, Jérôme Game ainsi que Sylvain Courtoux et Emmanuel Rabu pour quelques morceaux de Vie et Mort d'un Poète (de Merde).


(Emmanuel Rabu & Sylvain Courtoux, photo Margot Heurtematte)

lundi, mai 12, 2008

Un peu de poésie, que diable !




{cliquer sur les images pour les agrandir}

Gotlib

samedi, mai 10, 2008

Augusto de Campos : littérature & Internet

Dans TV Cronòpios, le dernier entretien est réalisé avec Augusto de Campos (par Edson Cruz, avec Pipol à la caméra). Cronòpios a en effet consacré le quatrième numéro de sa revue en ligne, Mnemozine - que je vous conseille vivement de consulter, elle est remarquable ! - à ce poète brésilien très important. Vous pouvez notamment y voir quelques poèmes visuels créés à partir de technologies numériques. Et de très nombreux articles, entretiens, extensions audio et vidéo...

Pour résumer le propos de la vidéo ci-dessus (l'image n'est qu'une capture d'écran, il faut aller ici pour la voir), Augusto de Campos parle de l'importance d'Internet et de l'ordinateur dans sa création. Pour lui, le rapport à la machine est devenu indispensable. Et Internet est le seul espace qui reste réellement ouvert à la poésie - puisque les espaces d'édition papier connaissent des difficultés économiques. Il ajoute qu'Internet est devenu incontournable pour la visibilité de la poésie (il cite Cronòpios et Erratica) dans la mesure où les supports papiers n'ont plus la possibilité de la chroniquer et se dédient presque exclusivement aux best-sellers. Dans la grande mare de communication qu'est Internet, on trouve des niches artistiques exceptionnelles. Et pour sa part, il dit fréquenter moins les librairies car il trouve davantage d'informations internationales sur Internet. Mais il précise que le livre reste un objet unique, qu'il a des avantages, par exemple, il n'est pas sujet à la cruauté des mises à jour. C'est un objet intime, avec une matérialité intrinsèque, unique. Un support n'en élimine pas un autre. Augusto de Campos parle de complémentarité de ces deux supports, Internet, et le livre papier, particulièrement en littérature.

vendredi, mai 09, 2008

Chez Laurette

J'ai la joie de vous annoncer ma collaboration régulière - mensuelle - au site brésilien Cronòpios dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois, sous forme de textes de critique littéraire dans la rubrique "Chez Laurette" créée spécialement à cet effet car ce sont, pour l'instant, les seuls textes en français du site.
Vous (= les lecteurs français) aurez sans doute déjà lu certains de ces textes - mais pas tous ! - par exemple le premier, sur Nathalie Quintane, dont un livre, Début (Començo) est traduit en portugais du Brésil chez 7Letras.

Seront également présents des textes de création dans les rubriques "poésie" ou "prose"... ce sera le choix éditorial d'Edson Cruz !

Sambaquis

Je vous avais parlé du site Cronòpios, édité par Edson Cruz et Pipol mais pas de l'excellent blog d'Edson Cruz, Sambaquis, que je vous invite à consulter.
J'ai ai de surcroit découvert le petit gadget, "snap-shots", que vous pouvez voir depuis hier sur rougelarsenrose - permettant une prévisualisation des liens.

Pour Octave

Bienvenue, enfant du 8 mai 2008 !
Voici pour tes parents et toi, la version démo d'une chanson écrite et composée par Emmanuel Tugny il y a quelques mois pour la naissance de Leonardo, le fils d'Otavio Moura, le batteur de Molypop. On la fredonne aujourd'hui pour toi.

Leonardo (démo)

jeudi, mai 08, 2008

Le temps est avec moi



Côté météo tout du moins, car côté tic tac qui s’écoule, ça va beaucoup trop vite pour moi – exactement l’inverse du dernier livre d’Orion Scohy, Norma Ramòn, que je viens juste de commencer. C’est vraiment déstabilisant, ce changement d’hémisphère. Tout d’abord parce que ça me va très bien, à moi, les latitudes tropicales et les aisselles à l’air, comme qui dirait, et puis parce que bien sûr, c’est génial de quitter les routines pour gagner les routes et ne faire, ou presque, que l’écrivain pendant presque trois semaines. Surtout, je suis pro Brésiliens et anti Parisiens. Non, ce n’est pas une caricature. Cela ne vaut évidemment pas pour tous les Brésiliens et tous les Parisiens, n’exagérons rien. Mais force est de constater que l’impression générale parisienne, que je connais à présent depuis de longues années, est stressée, stressante, rude et impolie (je n’arrête pas de m’engueuler avec une bande de gougnafiers depuis que je suis rentrée : les voisins qui ne disent pas bonjour, la vieille bourgeoise qui bouscule Emmanuel dans un magasin non seulement sans s’excuser mais en nous criant dessus en prime, une abrutie coiffée de chez Kiliwatch… Heureusement, il y a toujours quelques sujets d’amusement et de joie de-ci de-là…) ; alors que l’impression générale brésilienne est tranquille et attentionnée – sauf quand on se fait assalter avec un 9 mm sous le nez, bien sûr. Pas étonnant qu’on se tape Sarko, on mérite finalement, dans ce pays, qui n’a pourtant sans doute pas toujours été comme ça. Je me demande ce qui, historiquement, pourrait changer la donne. Quel événement. Devrait-il être forcément violent ? Ce qui réveillerait ou réveillera et créerait ou créera une conscience généreuse de l’autre. Quelle utopiste je fais, ça y est, je parle comme ma mère.

vendredi, mai 02, 2008

jeudi, mai 01, 2008

Dernière étape...



São Salvador da Bahia de Todos os Santos
qui sent les épices dès la sortie de l'avion et où l'on voit de drôles de petits singes à collerette blanche, dans les arbres.

Deux nouvelles conférences sur la question des blogs littéraires en France à la section littéraire de l'Université UFBA et à l'Alliance française ; à nouveau, un public passionné.
J'y ai notamment rencontré Lina Trinidade, auteur d'un livre de contes, Corações blues e serpentinas, chez Arte Paubrasil, publiant également dans le revue électronique Verbo 21, et Sandro Ornellas, auteur de Trabalhos do corpo chez Letra Capital et qui pilote son Simulator de võo...