vendredi, avril 29, 2005

yéti



«J’ai réalisé hier soir (…) qu’avec son goût pour la drogue et le sexe, sans parler de son statut de yéti du jugement dernier, Elvis est la réponse à la question Qui a tué Laura Palmer ?»

(Greil Marcus in Dead Elvis)

vendredi, avril 22, 2005

Une ile



Violente envie d’arbouses, d’odeurs, de rues connues par cœur, d’accent, de chaleur, de sel, de superposition des temps – suspension –, aimer croiser des fantômes avec douceur, enfin…

lundi, avril 18, 2005

« Le reste, hélas, est de moi ; probablement...

« Il y a une couleur qui doit être cent fois plus importante que l’azur :
c’est le gris. (Le gris des documents.) »

+ un soleil vert

+ « « le bleu du ciel est plutôt noir, à l’œil

p.l.u.i.e.

Le Sacré Cœur n’a manifestement pas été conçu pour la pluie (dans le sang), on le dirait sale, moucheté, une Vierge bien portante (joufflue), en after, se traînant dans la poussière à la recherche de sa dernière pilule. Ne la retrouvant pas, évidemment (le « mystère »). La scène semble scotchée sur la vitre, posée dans un paysage qui devient alors maquette. (Frisson en pensant aux gros doigts qui pourraient les animer – encore un résidu panthéiste.) Ma théorie se confirmerait (explication de la nécessité du monde) : c’est un décor et nous sommes tous de potentiels figurants pour L’Attaque du pot-au-feu géant, l’adaptation française d’un chez d’œuvre du cinéma grec : L’Attaque de la moussaka géante. Marionnettes qui disent oui, non, peut-être (surtout oui, surtout non, surtout peut-être, ça dépend des jours, oui, non, peut-être en une combinaison infinie). Monuments, histoire. Vêtements extravagants, sentiments. Et des flots de nourriture perverse. Tués par une moussaka, une choucroute, une paella, un bo-bun, un donnut... C’est absurde et c’est bien fait – na ! (Deux ex machina)

rouge always rose poussière

« J’aimerais un jour parvenir à la morne platitude distante des catalogues de la Manufacture française d’armes et cycles de Saint-Étienne, du Comptoir commercial d’outillage, du Manuel de synthèse ostéologique de MM. Müller, Allgöwer, Willeneger, ou des vitrines du magasin de pompes funèbres Borniol (ces beaux poncifs). En attendant, loin du compte, j’ai recopié des rouleaux de télex hippiques, France-Soir (avec toutes ses éditions), des paroles de chansons anglaises connues, des dialogues d’anciens films célèbres, des prospectus pharmaceutiques, des publicités de mode, lambeaux sur lesquels, furtivement, s’écrit le temps mieux que dans les œuvres. Le reste, hélas, est de moi ; probablement. » > Jean-Jacques Schuhl

vendredi, avril 15, 2005

pinkpolas & redbooks

//exposition des Polaroïds de Warhol à la MEP, déambulation possible//

« Regardez la surface, il n’y a rien derrière. »

Sur ces photos-là, on appelle Jean-Claude Brialy « Jean-Claude ». Il est torse nu, bronzé, le sourire ravageur, débordant d’euphorie et de séduction. C’est Warhol qui le nomme ainsi (manuscrit sur l’espace blanc du pola), Warhol qui tient la machine, Warhol qui chuchote derrière l’objectif rudimentaire, le pervers Andy manipulant ses marionnettes (auteurs, V.I.P., fils et filles de, rock stars…). Il dit. Le réel est à inventer au cœur d’une réalité travestie. Dors avec sa perruque, sourit.

Dans de petits carnets rouges s’agite le star system d’une époque, sans bruit, figé en instantané un peu dérisoire du dîner mondain surmaquillé aux facéties obscènes de Brigit Berlin, entre un sourire en coin de Jack Nicholson, les traits acérés de William Burroughs, le torse mythique du jeune Mick Jagger… « The making of me ». (Dandysme). Icônes aplaties en gestes communs, ce qu’il en reste, ce qu’il en restera, le va-et-vient du regard entre photographe, modèle et voyeur. Le temps.

Album de famille, d’une drôle de famille.

Vérifier que le bleu du ciel est bien le bleu Pola, les accidents éventuels de la pellicule (+ abus de surexpositions, évidemment).

« On dit toujours que les choses se produisent de manière irréelle au cinéma mais c’est plutôt dans la vie que les choses vous arrivent de manière irréelle. »

jeudi, avril 14, 2005

Journal ?

L’inscription serait citation – vie palimpseste d’écrits, de sons, d’images, de mélodies, d’histoires… aujourd’hui la voix rauque de Janis Joplin, en obsession (fou rire, doigts enlaçant un verre embué, excès d’accessoires, de falbalas, de signes, excès, pupille assombrie, fierté provoc’ menton relevé et le jour d’après…)

Oh Lord, won't you buy me a Mercedes Benz?
My friends all drive Porsches, I must make amends.
Worked hard all my lifetime, no help from my friends,
So Lord, won't you buy me a Mercedes Benz?

Oh Lord, won't you buy me a color TV?
Dialing For Dollars is trying to find me.
I wait for delivery each day until three,
So oh Lord, won't you buy me a color TV?

Oh Lord, won't you buy me a night on the town?
I'm counting on you, Lord, please don't let me down.
Prove that you love me and buy the next round,
Oh Lord, won't you buy me a night on the town?

La Rumeur...

Instantané de journée parisienne – le temps dense comme un métro bondé, défilé des visages, des costumes, des images, des odeurs. Toujours trop peu de sommeil, trop d’alcool, trop de trop. Et c’est tant mieux. Entre soirées hypeuses, tribulations alimentaires et plages d’éternité sentimentale, arrivée de La Rumeur des espaces négatifs, suspension étrange en ces temps de manque, rencontre texte/image et téléportation en des contrées polémiques. Trop heureuse, troublée, inquiète, enthousiaste pour le taire. Dans une dizaine de jours, satellite lancé en librairie…

mardi, avril 12, 2005

Résolutions...

Nouvelle bouteille à la mer dans le circuit des résolutions, toujours nouvelles, toujours recommencées...